
... "Messieurs les Français, tirez les premiers !", et de fait, à Papeete, ce sont ces derniers qui, vers 07h00, ouvrent le bal dès qu’ils aperçoivent les croiseurs-cuirassés allemands.
Beaucoup de bruit pour rien : irrémédiablement surclassés en portée, en précision ou en simple puissance de feu, les quelques canons français ne peuvent rien contre la force de frappe des navires allemands qui, en quelques minutes, vont leur régler leur compte mais aussi transformer la rade en parc à ferraille, et une bonne partie de la ville en amas de ruines fumantes.
Pour autant, Spee est loin d’être satisfait puisque les Français, dès le début de l’attaque, ont mis le feu aux précieuses réserves de charbon, privant ainsi les Allemands du fruit de leur facile victoire.

Repartis après quelques jours, les trois croiseurs allemands, mais aussi leurs indispensables charbonniers d’accompagnement, arrivent à l’Île de Pâques le 12 octobre, et y retrouvent les croiseurs légers Dresden et Leipzig.
A l’exception de l’Emden - parti comme nous l'avons en croisière solitaire le 13 août - c’est donc au complet que l’Ostasiengeschwader va donc entamer sa traversée vers le Chili...
1 commentaire:
Il faut dire que , précédemment à l'arrivée de Spee à tahiti, le "stationnaire" de la marine nationale (cad la minuscule cannonière la Zélée) avait capturé le cargo charbonnier Walkure qui devait précisément ravitailler l'escadre allemande.
Parfaitement au courant de ce qui allait arriver, le "pacha" de la zélée prit quelques mesures intelligentes : saborder le Walkure en rade de Papeete, débarquer les canons de la Zélée et les faire transporter (à dos de marins et de piroguiers maoris) sur une montagne surplombant la ville de Papeete.... histoire d'en augmenter la portée, et pour finir incendier le dépôt de charbon sur le quai....les obus tirés par Spee (qui ne pouvait guère se permettre de les gaspiller) était un geste de fureur et de dépit plutôt qu'une action de guerre.
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