
Au déclenchement des hostilités, les Scharnhorst et Gneisenau - composantes principales de l’Ostasiengeschwader - se trouvent à Ponape, dans la colonie allemande des Caroline.
Mais le reste des navires - du moins de ceux qui peuvent raisonnablement envisager la perspective d’une longue traversée vers l’Allemagne - sont largement dispersés à travers toutes les colonies et comptoirs allemands d’extrême-orient.
Il faut donc commencer par les rassembler ce qui, compte tenu de l’état très rudimentaire des moyens radiotéléphoniques de l’époque, n’est assurément pas une mince affaire.

Car comme pour les Russes en route vers Tsu-Chi-Ma sept ans auparavant, le problème essentiel est bien moins l’état de la mer et la présence éventuelle de forces ennemies que le manque de charbon, que les navires engloutissent en quantités gigantesques, et qu’il sera très difficile, pour ne pas dire impossible, de se procurer en route...
1 commentaire:
Autre problème pour les longues traversées en eaux chaudes (du moins en partie) la salissure des carènes (fouling en anglais) cad les algues qui poussent sur la coque et les cravants et autres bernicles qui s'y acrochent...le croiseur Emden (détaché de l'escadre Von Spee et chassant solidairement en très efficace "corsaire de Guillaume 2") en fera l'amère expérience malgré l'astuce et la ressource du Cdt Von Müler qui s'arrangera pour "abatre en carène" cad échouer son navire sur un ilôt perdu (come l'avaient fait avant lui La Pérouse, Bougainville ou Cook ) pour qu'une corvée de marins gratte et peigne la salissure la plus accessible (en général près de la flottaison, la plus exposée aux UV).
Lorsqu'il sera pourchasé par le croiseur HMAS (Australien) Sydney, théoriquement plus lent mais fraichement caréné dans un vrai bassin de radoub l'Emden sera ratrappé et impitoyablement pilonné et contraint de se jeter à la côte (combat des îles cocos)
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