dimanche 11 novembre 2012

3537 - Auf einem seemannsgrab da blühen keine rosen

... "Auf einem seemannsgrab da blühen keine rosen", sur la tombe d'un marin ne fleurissent pas les roses, cette chanson que fredonnaient les sous-mariniers allemands, qui perdirent plus de la moitié des leurs lors du conflit (!), peut aussi s'appliquer aux marins d'un énorme navire de surface de la Kriegsmarine, tombé au combat dans les eaux glaciales de l'Arctique, en ne laissant moins d'une quarantaine de survivants sur un équipage de près de 2 000 hommes !

A la lecture de ces chiffres, chacun - y compris en Allemagne-même - penserait spontanément au Bismarck (bien que tombé dans l'Atlantique en laissant plus d'une centaine de survivants sur quelque 2 200 hommes), voire à son jumeau Tirpitz (bien que disparu dans un fjord norvégien en n'emportant que 800 hommes sur 1 500), mais assurément pas au croiseur de bataille Scharnhorst.

Infiniment moins prestigieux pour l'Allemagne - et aussi pour ces adversaires - que les deux précédents, et donc beaucoup moins connu qu'eux, le Scharnhorst est depuis longtemps tombé dans l'oubli le plus total, ce qui d'autant plus injuste qu'il n'avait démérité à aucun moment de sa carrière, et avait même disparu au combat dans des circonstances au moins héroïques - ou stupides, selon le point de vue où l'on se place - que le puissant cuirassé Bismarck

Mais pour comprendre le Scharnhorst, et la tragédie du Scharnhorst, il faut remonter bien avant sa naissance, ou plus exactement bien avant sa renaissance...

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