jeudi 8 novembre 2012

3534 - pour qui sonne le coût

... de son arrivée à Trondheim, en janvier 1942, à sa mort près de Tromsø, en novembre 1944, le Tirpitz n’avait pour ainsi dire tenu que le rôle d’un épouvantail qui, par sa seule présence, avait de fait inquiété, sinon terrorisé, les Britanniques, les contraignant dès lors à immobiliser d’importants moyens qui se seraient sans doute avérés plus utiles ailleurs.

Pour autant, ce rôle avait-il vraiment été rentable pour l’Allemagne ?

Le maintien d’un cuirassé de 50 000 tonnes et de son équipage de 2 000 hommes, mais aussi des nombreux navires, avions et canons indispensables à sa protection au fond d’un fjord perdu du bout du monde, à des milliers de kilomètres du port allemand le plus proche, tout cela représentait en effet un énorme défi logistique, donc un coût phénoménal pour le Troisième Reich, et un coût qui ne cessait de croître à mesure que le Tirpitz subissait autant les attaques et les dommages causés par ses adversaires que la simple usure due au Temps.

En termes strictement comptables, on pourrait sans doute établir que les moyens constamment mobilisés contre le Tirpitz, et les multiples attaques dont celui-ci fit l’objet, coûtèrent bien plus cher à la Grande-Bretagne que son entretien et ses nombreuses réparations n’en coûtèrent à l’Allemagne.

Mais pareil raisonnement ne tient cependant pas compte du contexte, ni des ressources relatives des uns et des autres...

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