
Le 6 septembre, la force de combat allemande, menée par le cuirassé Tirpitz, a donc quitté l’Altenfjord à destination du Spitzberg.
Pour n’importe quel esprit un peu rationnel, utiliser un cuirassé de 50 000 tonnes, mais aussi un croiseur de bataille de 32 000 tonnes et une dizaine de destroyers d’escorte (!), pour détruire une petite station météo gardée par deux minuscules canons et moins de deux-cents hommes de troupe, faire toute cela relèverait assurément de la démesure, voire de la folie furieuse tant pareille démarche s’apparenterait en vérité à celle de l’homme qui s’entêterait à utiliser un bulldozer pour écraser une simple noix !

Pour l’État-major naval, et après toutes les déconvenues de l’année précédente, si cette opération - baptisée Sizilien - ne revêt effectivement qu’un fort vague aspect militaire, c’est en revanche une opération sans risque pour les navires, et surtout une opération qui permettra d’entraîner et de redonner un moral de vainqueur à des officiers et des marins qui se morfondent depuis des mois dans l’inaction.
Et c’est aussi une opération de relations publiques, adressée autant à la population allemande qu’à l’adversaire britannique et même au Führer (!), et destinée à les convaincre que les navires de surface de la Kriegsmarine peuvent encore frapper et ont encore un rôle à jouer dans cette guerre...
1 commentaire:
Ref. Photo 1, le Tirpitz n'a surement pas bombarde les installations du Tirpitz...
Me regale de votre blog tous les jours. Merci & bravo.
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