Avec le "groupe Tirpitz" désormais mouillé dans le Vestfjord, et le "groupe Lützow" (réduit au seul Admiral Scheer) parvenu dans l'Altenfjord, une centaine de kilomètres plus au nord, les forces de surface allemandes seraient prêtes à se lancer à l'attaque... si quelqu'un se décidait enfin à donner le signal de la dite attaque !
Sur la passerelle du Tirpitz, Schniewind n'en finit plus d'attendre des nouvelles de Carls qui, dans ses bureaux de Kiel, désespère pour sa part d'en recevoir de Raeder... en plus de ne pas savoir lui-même ce qu'il convient de penser des derniers rapports de la Luftwaffe, lesquels font à présent état, sur les arrières du PQ-17, non pas d'une mais de deux formations de combat britannique dotées chacune d'un porte-avions !
Peu avant deux heures du matin, un avion de reconnaissance a en effet aperçu, et correctement identifié, la force principale de Tovey, et le porte-avions Victorious, à quelque 500 kms dans le sud-ouest du convoi.
Mais une heure plus tard, un autre appareil a quant à lui signalé la présence - pourtant purement imaginaire - d'une force similaire à une centaine de kms de la précédente.
Comme la plupart des responsables de la Kriegsmarine, Carls n'a cependant accordé que peu de foi à ce dernier rapport, estimant - à juste titre - que les Britanniques n'ont pas les moyens d'entretenir deux forces de soutien en même temps.
Mais il y a tout de même un risque, et un risque qu'Hitler, comme nul ne l'ignore, ne voudra courir à aucun prix...
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