Peu après 15h00, l'U-255 a lancé deux torpilles en direction du Bellingham, un 5 000 tonnes américain qui, prévenu à temps par ses guetteurs, n'a cependant eu aucun mal à éviter le péril et surtout à ameuter les destroyers d'escorte, lesquels ont immédiatement contraint le sous-marin allemand à rompre l'engagement et à s'éclipser sous un intense grenadage.
Dans les heures qui vont suivre, et au plus grand déplaisir de l'amiral Schmundt, la garde vigilante de ces chiens de berger va d'ailleurs contraindre les autres U-boot à se tenir eux aussi à distance respectueuse d'un convoi qui, lentement mais sûrement, continue donc sa progression vers l'Île aux Ours.
Si les sous-mariniers de la Kriegsmarine accumulent les déconvenues, la situation des aviateurs de la Luftwaffe n'est cependant pas plus favorable : gênés autant par la DCA des navires marchands et de leur escorteurs que par un plafond à moins de 300 mètres, les quelques hydravions Heinkel 115 - les seuls appareils qui ont pu décoller dans le brouillard - expédiés à l'attaque à 18h15 puis à 20h00 ne sont en effet pas parvenus à mettre une torpille au but, en plus de devoir essuyer la perte de l'un des leurs dont l'équipage a néanmoins pu être recueilli, dans des circonstances pour le moins acrobatiques, par un autre He-115, lequel a réussi à amerrir près d'eux au nez et à la barbe des destroyers britanniques accourus à la curée.
Mince consolation néanmoins pour les Allemands qui, en 48 heures, n'ont donc pas réussi à expédier un seul navire du PQ-17 par le fond...
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