Bien que la présence et la position du PQ-17 soient connues depuis la veille, il a fallu attendre près de 24 heures avant que le "groupe Tirpitz" (Tirpitz et Admiral Hipper) reçoive enfin l'ordre de se tenir prêts à appareiller de Trondheim.
Car Hitler - rappelons-le une fois encore - ne veut pas de pertes, ce pourquoi le dit appareillage ne pourra de surcroît s'effectuer qu'à 20h00, afin que les deux grands bâtiments, protégés des sous-marins ou des avions de reconnaissance britanniques par une relative obscurité, puissent en toute sécurité rallier leur base avancée du Vestfjord quand le "groupe Lützow" (Lützow et Admiral Scheer) qui appareillera quant à lui de Narvik vers minuit, en fera de même vers celle de l'Altenfjord.
Sans doute indispensables, ces précautions sont néanmoins à double tranchant puisqu'elles vont contraindre les navires allemands à naviguer au plus près des côtes, dans de mauvaises conditions de visibilité, et surtout en plein brouillard.
Mais dans l'immédiat, l'annonce de leur imminente entrée en scène a du moins ragaillardi les marins qui, depuis des mois, se morfondaient dans une inaction quasi-totale : encore quelques heures et ils pourront enfin - pensent-ils - laver l'honneur de la Kriegsmarine, un honneur trop longtemps bafoué par leurs camarades des sous-marins et, surtout, par leurs collègues et néanmoins rivaux de la Luftwaffe.
Des camarades et collègues qui, de leur côté, sont déjà fort occupés à en découdre avec un convoi plus coriace que prévu...
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