… si le manque de carburant et les impératifs de sécurité vont donc contraindre les grands navires allemands à n’appareiller qu’au tout dernier moment, et à ne rester en mer que fort peu de temps, encore faut-il que leur brève sortie soit rentable, c.-à-d. qu'elle se traduise par un grand nombre de cargos détruits avant que cuirassé, croiseur et Panzerschiffe ne se retrouvent contraints de rompre le combat et de rentrer au port.
Mais en mer, à cette époque où les satellites d’observation restent encore à inventer, la Kriegsmarine ne peut compter que sur ses sous-marins, et les appareils d’observation de la Luftwaffe, pour repérer le PQ-17 et, surtout, pour en suivre les déplacements car, même lorsqu'il se traîne à moins de 10 nœuds, un convoi qui se sait repéré peut changer sa course à tout moment et, en l’espace de quelques heures, mettre de nombreux kilomètres entre lui et un prédateur potentiel qui, dans le cas allemand, n’aura malheureusement pas les moyens de le traquer fort longtemps.
Si les marins de surface peuvent compter sur l’entière collaboration de leurs camarades sous-mariniers, un U-boot, surtout lorsqu’il est lui-même en immersion, est cependant loin de constituer la plate-forme d’observation idéale.
Les aviateurs sont incomparablement plus efficaces dans cet exercice : en quelques minutes, un avion de reconnaissance opérant à haute altitude, comme le Focke-Wulf 200 "Condor", peut en effet couvrir un territoire énorme, et donner l’alerte à tout moment.
Le problème, c'est que les aviateurs ne relèvent pas des marins...
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