... du côté allemand, le relatif échec des attaques contre le convoi PQ-16 a naturellement fait naître un fort sentiment de revanche, mais aussi renforcé le grand amiral Raeder dans sa volonté d'utiliser enfin sa flotte de surface qui, sur le papier du moins, n'a jamais été aussi forte.
Avec le Tirpitz et l'Admiral Hipper mouillés à Trondheim, et le Lutzöw et l'Admiral Scheer ancrés à Narvik, quelque 600 kms plus au Nord, la Kriegsmarine dispose en effet d'un cuirassé, d'un croiseur lourd et de deux Panzerschiffe opérationnels, soit de ses plus importants effectifs depuis le début de la guerre.
Mais le moindre des paradoxes est que cette puissance de feu inégalée représente aussi son principal handicap !
Non contente de ne produire aucun résultat, la pourtant (très) brève escapade du Tirpitz en mars, contre le convoi PQ-12, a en effet coûté plus de 7 000 tonnes de mazout à une Kriegsmarine qui en est singulièrement dépourvue.
Et si l'allocation de carburant pour le mois de juin a été portée à un peu plus de 15 000 tonnes, il ne fait aucun doute qu'avec quatre fois plus de navires en action, les dits navires ne pourront demeurer en mer bien longtemps, et devront très vite débusquer des cargos sur lesquels se faire les dents avant de se voir contraints de rentrer au port, les réservoirs vides...
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