mardi 19 juin 2012

3392 - une menace constante... mais pour qui ?


... pour la Kriegsmarine, et pour Hitler, l'affaire du PQ-12 avait une fois de plus révélé la piètre utilité des grands navires de surface dans cette "guerre de course" pour laquelle ils avaient pourtant été conçus : non contents de s'avérer incapables de couler le moindre navire ennemi - si ce n'est un misérable cargo traînard - le Tirpitz et son escorte n'avaient en effet eu d'autre choix, pour s'éviter le sort du Bismarck, que de retraiter à toute vapeur dès qu'ils avaient aperçu des avions britanniques dans le ciel !


"Les conclusions de Raeder [commandant en chef de la Kriegsmarine] et de l'État-major naval après cette première sortie du Tirpitz furent éloquentes : "le cours des événements démontre notre propre faiblesse navale dans ces eaux septentrionales. L'ennemi répond à chacune de nos sorties par l'envoi de puissants groupes de combat, et particulièrement de porte-avions, qui doivent être reconnus comme les plus dangereux opposants de nos grands navires de ligne.

Un indicateur de notre extrême vulnérabilité réside dans le fait que l'ennemi ose s'avancer dans nos propres eaux côtières du Nord sans être détruit par l'Aviation allemande. Nos propres forces d'escorte (destroyers, vedettes lance-torpilles) sont numériquement si faibles que nos grands navires se retrouvent inévitablement sous la plus extrême des pressions durant les attaques aériennes et les engagements avec l'ennemi"" (1)

Dit autrement, même s'ils passaient désormais la quasi-totalité de leur temps au mouillage, les grands navires de surface allemands continuait de représenter une menace pour le trafic maritime britannique... mais se trouvaient eux-mêmes menacés d'une totale annihilation s'ils tentaient de quitter les dits mouillages !

(1) David Irving, The Destruction of Convoy PQ-17, pages 8 et 9

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