... bien que parfaitement connus des Allemands, les premiers passages de cargos alliés vers l’URSS, débutés dès le mois d’août 1941, n’avaient guère retenu leur attention.
Mener des attaques navales ou aériennes dans les régions arctiques n’était en effet pas une mince affaire, surtout pour une Allemagne nazie dont l’attention, et la plus grande partie des ressources, était alors monopolisées par l’Opération Barbarossa.
De toute manière, Hitler et la plupart des hauts responsables de la Wehrmacht étaient convaincus de pouvoir l’emporter rapidement en URSS, et ce n’étaient certes pas les quelques avions, tanks ou obus ainsi livrés par Churchill à Staline qui y changeraient quoi que ce soit.
L’hiver - le redoutable hiver russe - était pourtant arrivé sans que la victoire, et la chute de Moscou, se concrétisent mais, en monopolisant pendant des semaines tous les moyens allemands disponibles, et toute l’énergie du Führer et de son État-major, c’était alors la contre-offensive russe qui avait cette fois empêché le Reich de s’intéresser aux quelques coquilles de noix qui, à moins de dix nœuds, s’efforçaient tant bien que mal de se frayer un passage à travers des eaux parmi les plus inhospitalières au monde.
Tout allait cependant changer au printemps de 1942 : pour assurer le succès de la nouvelle offensive "décisive" que l’on se préparait à lancer à travers les steppes russes, et en particulier vers une ville de la Volga connue sous le nom de Stalingrad, les forces stationnées en Norvège allaient maintenant être invitées à tout mettre en œuvre pour couper ce cordon de ravitaillement qui, à la longue, avait bel et bien fini par représenter un volume conséquent, donc une menace pour l’effort de guerre allemand.
Pour les dernières grandes unités de la Kriegsmarine, qui depuis des mois se languissaient dans l’inaction, c’était l’occasion rêvée de reprendre enfin du service…
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