... pour livrer à Staline ce qu'il réclamait, on pouvait envisager plusieurs itinéraires... tous affligés de sérieux inconvénients.
Le passage par l'Iran imposait par exemple un interminable transit des marchandises par la Méditerranée puis le Canal de Suez, tous deux sous la menace constante des forces germano-italiennes.
Fréquemment interrompu par les caprices de la météo, celui de l'Alaska à la Sibérie, par le Détroit de Bering, s'avérait tout aussi périlleux et de toute manière seulement possible pour les avions que l'Amérique s'était elle aussi engagée à livrer à l'URSS.
En définitive, la voie la plus logique, et la plus rapide, passait par les eaux glacées de l'Arctique : parvenus en Islande, les lourds et lents cargos prenaient ensuite la direction du Cap Nord, vers les ports russes d'Arkhangelsk (en été) ou Mourmansk (en hiver), trajets hélas toujours à portée des bases navales, sous-marines et aériennes que l'Allemagne nazie entretenait en Norvège depuis qu'elle avait envahi ce pays, en 1940
Au début, et n'était l'effroyable et constant inconfort de pareilles traversées, tout s'était pourtant passé sans anicroches : au printemps 1942, plus d'une centaine de cargos avaient en effet réussi à rallier l'URSS en huit mois, pour la perte d'un seul navire seulement...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire