... toute action entraînant toujours une réaction, les marines soucieuses de maintenir leur rang ne pouvaient qu'emboîter le pas à l'Allemagne et donc mettre en chantier des navires de guerre qui se voulaient répliques - ou du moins réponses - à ces nouveaux Panzerschiffe, ce qui, en retour, ne pouvait qu'inciter l'Allemagne à augmenter sa mise et donc... à répliquer aux répliques !
En peu de temps, mais dans la meilleure logique du cercle vicieux, la course aux armements navals, en léthargie depuis la Conférence de Washington de 1922, allait ainsi être relancée, au grand dam des contribuables du monde entier, lesquels se consolaient néanmoins en assistant toujours plus nombreux au lancement de navires de guerre de plus en plus gros et de mieux en armés, flattant ainsi l'orgueil national.
En conséquence, et à la veille de la guerre, la Kriegsmarine d'Adolf Hitler et du Troisième Reich n'évoquait plus que de très loin la Reichsmarine de Paul von Hindenburg et de la République de Weimar, puisqu'en plus des trois Panzerschiffe déjà cités, et de plusieurs dizaines de sous-marins et petits navires de surface, elle s'était également dotée de deux grands croiseurs de bataille (les Scharnhorst et Gneisenau), trois croiseurs (très) lourds (Blücher, Admiral Hipper et Prinz Eugen) (1) et deux cuirassés (Bismarck et Tirpitz) encore en achèvement.
Ne restait plus qu'à savoir ce qu'elle allait bien pouvoir en faire...
(1) un quatrième croiseur lourd, le Lützow, fut cédé à l'URSS en mai 1940 et un cinquième, le Seydlitz, jamais terminé
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