... comme la plupart des dirigeants, dictateurs ou non, Adolf Hitler s'intéressait bien davantage à la symbolique de l'arme, à ce qu'elle représentait pour son ego et pouvait apporter à son prestige, qu'à sa réelle efficacité militaire.
Dans le domaine naval, cela s'était tout naturellement traduit par une fascination - ô combien partagée chez ses contemporains - pour les navires de guerre les plus grands possibles, autrement dit pour de fringants croiseurs lourds et, surtout, pour d'énormes cuirassés qui, lors de la guerre précédente, avaient pourtant démontré leur très mauvais rapport utilité/prix
Au sein du Reich lui-même, le Führer n'était d'ailleurs pas le seul à voir grand : non contente d'avoir vu sa flotte de surface - construite à grands frais et devenue la 2ème du monde - finir lamentablement au fond de la rade de Scapa Flow, l'Allemagne avait également dû accepter de voir ses ambitions maritimes littéralement émasculées par les traités de Versailles de 1919 et de Washington de 1922, lesquels lui avaient interdit toute construction de nouveau cuirassé, et même de tout navire de guerre d'un déplacement supérieur à 10 000 tonnes.
Pour une nation aussi fière et populeuse, de tels diktats, qui plaçaient le pays au même niveau que la Hollande et loin derrière l'Italie ou la France, de tels diktats étaient tout bonnement inacceptables et avaient du reste largement contribué aux succès électoraux des Nationaux-Socialistes et de leur chef moustachu, lequel, sur Mer comme partout ailleurs, n'avait cessé de promettre - et de revendiquer - la renaissance d'une Grande Allemagne...
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