jeudi 3 mai 2012

3345 - tous complices

... si la Guerre de Corée fut à maints égards "La Guerre de MacArthur", et si celle-ci fut assurément pour lui "la guerre de trop", un procès doit toujours s'instruire à charge comme à décharge.

Et si sa responsabilité dans cette tragédie ne souffre aucune discussion, l'honnêteté force néanmoins à reconnaître que jusqu'à son limogeage, le 11 avril 1951, l'intéressé avait toujours bénéficié de nombreuses - et puissantes - complicités jusqu'aux plus hauts niveaux de l'establishment politique et militaire.

Certes, dira-t-on, ces complices-là avaient été hypnotisés, et abusés, par l'optimisme indu et l'extraordinaire personnalité de ce "César américain" qui, même dans les pires moments, s'était toujours débrouillé pour rebondir et surtout pour conserver l'estime - pour ne pas dire l'adulation - de dizaines de millions d'Américains qui étaient autant d'électeurs dont nul ne pouvait se priver du vote.

Mais sur le strict plan du Droit, MacArthur, tout général à cinq étoiles qu'il fut, demeurait malgré tout subordonné aux chefs de l'État-major combiné, c-à-d au Pentagone et, en tant que soldat, au Président des États-Unis, c-à-d au Pouvoir civil.

Or dans cette affaire, ceux-là avaient lamentablement failli à leur devoir...

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