vendredi 9 mars 2012

3290 - un pas en avant, un autre en arrière

… après le bombardement vient l’assaut qu’on ne peut, sur un Front aussi étroit et un terrain aussi escarpé, mener que par petits groupes, lesquels ont alors la désagréable surprise de constater l’inefficacité du précédent festival pyrotechnique, lequel, non content de transformer les pentes en successions de cratères, n’a eu que peu ou pas d’effet sur les positions nord-coréennes, qu’il faut donc enlever les unes après les autres au lance-flammes et à la grenade quand ce n’est pas à la baïonnette.

Et après avoir réussi à enlever une position, on tombe invariablement, quelques mètres plus loin, sur une autre en tout point semblable et dont il faut s’emparer de la même manière puisque l’Aviation et l’Artillerie, par peur de toucher leurs propres troupes, sont le plus souvent réduites au silence.

Bientôt, la progression ne se fait plus qu’à une allure de tortue, attendu qu’à la différence de leurs adversaires, Américains et Français ne peuvent se permettre un trop grand nombre de pertes dans leurs rangs et se sentent moralement obligés de redescendre sur des civières chacun de leurs camarades blessés au combat.

Mais le pire, c’est que la réussite, aussi partielle soit-elle, n’a qu’un temps puisque les Nord-Coréens, tout aussi désireux de démontrer leur inébranlable détermination, contre-attaquent à chaque fois, et le plus souvent à la faveur de la nuit, forçant Américains et Français à retraiter,… et leur Artillerie et leur Aviation à repilonner les mêmes pentes aussitôt après…

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