jeudi 8 mars 2012

3289 - sous-dimensionnement

… 13 septembre 1951.

Loin de tenir compte des leçons de Bloody Ridge, le commandement américain veut faire porter l’assaut principal par le seul 23ème Régiment d’Infanterie, renforcé par le Bataillon français de Corée.

Certes, et contrairement à Bloody Ridge, il s’agit cette fois de soldats occidentaux – donc en principe plus "performants" dans l'Art délicat de la Guerre - mais, même soutenus par l’Aviation et le traditionnel accompagnement de tanks et d’artillerie, ceux-ci ne sont qu’environ 5 000, ce qui, pour s’emparer de positions bien retranchées et dissimulées sur les pentes, paraît tout de même fort sous-dimensionné.

A l’évidence, et malgré plus d’une année de guerre et de fortunes diverses, le commandement américain n’est toujours pas guéri de la traditionnelle infatuation de l’homme blanc à l’égard des petits soldats jaunes, qu’ils s’imaginent pouvoir vaincre facilement avec de meilleures tactiques et l'usage de la force brute.

Un usage au demeurant de plus en plus immodéré, puisque, pour s'emparer de la crête et de ses pentes, l’Artillerie américaine finira – mais n’anticipons pas - par déverser plus de 300 000 obus de tout calibre, et l’Aviation des milliers de bombes et de roquettes, tout cela sur un Front de seulement… 2 kms !

De fait, le 13 septembre, l’affaire débute par une véritable tempête de projectiles divers, sans doute très impressionnants à contempler de loin, mais qui s’avèrent cependant fort peu efficaces de près, c.-à-d. contre des Nord-Coréens qui, depuis des semaines, et avec un entêtement de fourmis, ont creusé les pentes pour y aménager quantités d’abris contre lesquels les fantassins américains et français vont bientôt se casser les dents…

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