... 18 août 1951Même si les pourparlers - qui viennent de reprendre à Kaesong - ont entraîné une diminution de l'activité militaire, celle n'a cependant jamais cessé totalement.
Dans ce genre de discussion, chaque camp sait qu'il ne peut en aucune manière apparaître en situation de faiblesse : même à la table des négociations, il faut au contraire étaler sa force et surtout sa détermination inébranlable de poursuivre la lutte quelle qu'en soient la durée et le coût même si les dits pourparlers n'aboutissaient à rien.
Et si ces négociations, contre toute attente, débouchaient malgré tout sur une Paix, ou du moins sur un armistice viable, elles entraîneraient alors une fixation, en principe définitive, des frontières, ce pourquoi, dans l'intervalle, chaque camp a tout intérêt à grappiller le plus de terrain possible même si le dit terrain se résume en fait à des collines sans intérêt et en tout point semblable à celles qu'il possède déjà par centaines
Même les Sud-Coréens - traditionnellement le maillon le plus faible - n'échappent pas à cette logique qui, le 18 août, lancent une attaque près d'Inje, sur la colline 983, déclenchant une violente riposte nord-coréenne suivie d'un tel embrasement que les Américains, appelés à la rescousse, lui donneront bientôt le nom de Bataille de Bloody Ridge.
La Bataille de la Crête sanglante
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