jeudi 16 février 2012

3268 - partir, revenir...

... depuis le début de la guerre, les Occidentaux - Américains en tête - s'étaient toujours efforcés de mettre la ROK - l'armée sud-coréenne - à l'avant-plan, par souci raciste d'épargner la vie de soldats blancs, dira-t-on, mais aussi par volonté sincère, et au demeurant légitime, de faire participer les Sud-Coréens eux-mêmes à ce qui était après tout leur pays, et donc leur intérêt comme leur avenir.

Hélas, sur le terrain, cette volonté ne s'était guère traduite en résultats concrets: même équipés de matériel occidental moderne, et même appuyés constamment par des unités occidentales, leurs tanks et leurs chasseurs-bombardiers, les soldats sud-coréens n'avaient que rarement donné satisfaction.

Mal commandés, souvent analphabètes, engagés pour de mauvaises raisons et au profit d'un régime - celui du proaméricain Syngman Rhee - dans lequel la plupart ne se reconnaissaient pas, les soldats sud-coréens, lorsque confrontés à une attaque chinoise un tant soit peu résolue, avaient failli plus souvent qu'à leur tour.

Rien d'étonnant dès lors à ce que, le 22 avril 1951, leur dispositif en poste dans la Vallée de la Kapyong ait immédiatement volé en éclats lorsque deux divisions chinoises étaient passées à l'offensive, en début de soirée, conformément à la tradition.

Abandonnant derrière eux armes et équipements - qui, là encore conformément à la tradition, seraient aussitôt réutilisés par leurs vainqueurs - les Sud-Coréens s'étaient débandés en masse, forçant le commandement allié à réexpédier aussitôt vers Kapyong toutes les réserves disponibles, en l'occurence la 27ème Brigade du Commonwealth... soit cette même Brigade qui, quelques jours auparavant, avait cédé ses positions dans cette même Vallée à ces mêmes forces sud-coréennes à présent défaites !

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