3230 - un répit bienvenu

Chipyong-ni, 3 février 1951

Dès son arrivée à Chipyong-ni, le 23ème Régiment d'Infanterie s'est immédiatement mis à la recherche d'un endroit où se retrancher.

Car plus question cette fois de surprise ou d'improvisation : les hommes du 23ème R.I, dont beaucoup sont des survivants de la Bataille des Twin Tunnels, savent qu'ils se retrouveront bientôt encerclés par des forces chinoises très supérieures en nombre.

Mais plutôt que de rechercher le traditionnel abri sur les collines les plus élevées, le colonel - et futur général - Paul Freeman a opté pour quelques collines basses, certes plus exposées mais qu'il juge plus facile à défendre avec le petit nombre d'hommes dont il dispose.

Rompant avec la détestable habitude américaine de chercher à occuper le plus de terrain possible, il a également décidé de concentrer ses forces sur un périmètre qui n'excède pas 6 kms carrés, et un périmètre où les emplacements des mitrailleuses et des canons ont pour une fois été soigneusement choisies de manière à ce qu'ils puissent se soutenir mutuellement et croiser leurs feux selon les axes d'attaque que choisira l'ennemi.

La Chance souriant aux audacieux, les quelque 4 500 hommes de Freeman vont même, pour la première fois depuis le début de cette guerre, disposer d'une dizaine de jours de répit pour peaufiner leur dispositif puisque les Chinois, encore sous le choc de leurs pertes aux Twin Tunnels, vont réagir bien plus lentement que prévu...