mardi 27 décembre 2011

3217 - Bonne Année quand même...

… Séoul, 1er janvier 1951

Le premier geste de Ridgway, dès son arrivée en Corée, a été de se lancer dans une vaste "tournée des popotes", laquelle a très vite confirmé ses pires craintes.

Où qu’il aille, ce ne sont en effet que soldats et officiers désœuvrés et démoralisés, dont aucun ne sait vraiment où se trouve l’ennemi, ni ne cherche d’ailleurs à le savoir tant chacun croit qu’il est partout et surtout invincible.

Plus que de nouveaux matériels ou de renforts en hommes, la 8ème Armée a besoin de reprendre confiance en elle-même si elle veut se donner la moindre chance de conserver la Corée du Sud maintenant qu'elle définitivement renoncé à conquérir celle du Nord.

Car, qu'on le veuille ou non, c'est la bonne vieille Infanterie et sa piétaille qui décidera de l'issue de cette guerre, et non pas la Navy et ses gros cuirassés, ou l'USAF et ses rutilants chasseurs à réaction.

Mais remettre l'Infanterie sur la bonne voie demandera du temps, que l’on s’appelle Ridgway ou pas, et que l’on soit ou non un ancien para.

Et le temps, c’est précisément ce qui manque le plus alors que l'Infanterie chinoise, après avoir repris Pyongyang et être entrée à Hungnam - dernier bastion occidental au Nord - le jour de Noël, s’apprête quant à elle, en ce début d'année 1951, à investir la capitale du Sud…

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