... les guerres - l'Histoire l'a amplement démontré - se perdent rarement sur une seule bataille.Mais pour rétablir la situation en Corée, encore faudrait-il à présent faire preuve d'un véritable leadership, ce dont ni MacArthur ni Truman ne semblent hélas capables.
Le premier est en effet prêt à jeter définitivement la serviette... à moins qu'on lui fournisse - et qu'on lui fournisse d'urgence ! - les hommes et les armes - et en particulier les armes atomiques - qu'il réclame et estime indispensables.
Mais le second n'a - et n'a d'ailleurs jamais eu - la moindre intention d'accéder à cette demande qui, si elle venait à être satisfaite, plongerait inévitablement l'Amérique dans une nouvelle guerre mondiale, et une guerre qui, depuis que l'URSS dispose elle aussi d'engins nucléaires - signifierait des millions de morts aux États-Unis et peut-être même la fin de toute vie sur Terre.
A Tokyo comme à Washington, en ce début de décembre 1950, c'est donc l'indécision et la chicane qui règnent là où il faudrait au contraire cohésion et leadership.
Et comme la Nature a horreur du vide, le seul résultat concret et immédiat est d'offrir... aux Chinois une arme supplémentaire gratuite dans leur lutte contre les troupes des Nations Unies qui occupent encore la plus grande partie de la Corée du Nord mais que leurs généraux et politiciens condamnent à devoir bientôt repasser la frontière du 38ème Parallèle...
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