samedi 26 novembre 2011

3186 - retraite ou déroute ?

... Kunu-ri, 29 novembre 1950

L'Histoire des guerres le démontre amplement : la retraite n'est pas obligatoirement synonyme de désastre mais peut au contraire, par le regroupement des forces et le raccourcissement des lignes de communication qu'elle implique, offrir d'intéressantes perspectives de rebond et même de reconquête ultérieure.

Encore faut-il, évidemment, que la dite retraite ne se transforme pas en déroute, c-à-d qu'elle puisse s'effectuer en bon ordre, qu'elle se traduise par le sauvetage de la plus grande quantité d'hommes et de matériels possible, et que ceux-ci puissent ensuite être renvoyés au combat sans délai.

Sur le Front Ouest, en tout cas, ces conditions sont loin d'être remplies, et c'est particulièrement vrai pour la 2ème Division d'Infanterie qui, non contente de devoir retraiter elle-même vers Sunchon, a également pour mission de couvrir la retraite des autres unités de la 8ème Armée ce qui, en langage clair, signifie qu'elle va devoir se sacrifier pour sauver le reste de l'armée.

Or, Laurence "Dutch" Keiser, nous l'avons vu, est loin d'être le chef idéal pour pareille responsabilité.

Pour l'aider dans cette tâche difficile, l'État-major a néanmoins décidé de lui expédier d'urgence toutes les réserves disponibles, et en particulier la Brigade turque, dont ce sera le premier véritable engagement.

Contribution de la Turquie à l'effort de guerre commun, cette Brigade se compose d'environ 5 000 hommes certes dotés de moustaches impressionnantes mais malheureusement fort mal commandés, entraînés et équipés...

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