vendredi 25 novembre 2011

3185 - triste post-coïtem

… à la guerre comme au sport, la défaite incite à rechercher des coupables, surtout lorsqu'elle s’avère catastrophique, définitive, ruineuse et totalement inattendue.

Mais en cette fin de novembre 1950, dans les montagnes de Corée du Nord, et quels que soient le talent ou l’obstination des chercheurs, cette quête n’est évidemment d’aucun secours pour les soldats menacés d’encerclement et piégés autant par les attaques de l’ennemi que l’absence de routes, la neige et un froid de plus en plus mordant.

Mais que faut-il faire à présent ?

Au palais du Daï-Ichi, où l’abattement le plus total a pris la place du triomphalisme le plus aveugle, nul ne sait en tout cas quelle conduite adopter.

Non sans optimisme, Walker, qui se rappelle sans doute sa propre résistance dans le Périmètre de Pusan, pense être capable, à condition de retraiter immédiatement, d’endiguer le raz-de-marée chinois en établissant, aux abords de Pyongyang, une ligne de défense dans la partie la plus étroite de la Péninsule.

Toujours aussi déconnecté de la réalité, ou craignant simplement de déplaire à MacArthur, Almond n’en a quant à lui pas fini avec l’idée de repartir à l’offensive… mais sans imaginer une seconde où il pourrait dénicher les moyens d’une pareille ambition !

Les discussions s’éternisent. Pour finir, le 29 novembre, l’ordre de retraite générale est transmis aux troupes

A Washington, personne n’a été consulté.

Mais pour nombre de soldats des Nations-Unies, il est de toute manière déjà trop tard...

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