dimanche 2 octobre 2011

3131 - des supporters très intéressés...

... justifiée sur le plan militaire, cette poursuite des combats au-delà du 38ème Parallèle était naturellement soutenue par Syngman Rhee.

Bien que réfugié à Pusan depuis sa fuite de Séoul (27 juin), Rhee n'avait en effet jamais cessé de se considérer comme le seul et unique Président de toute la Corée, et était bien décidé à le devenir officiellement, grâce à l'aide de MacArthur et de l'armée américaine, même si cela impliquait de mettre le pays à feu et à sang.

Et même si la petite armée sud-coréenne manquait encore d'hommes et de moyens, sa détermination était en tout cas largement suffisante pour remplir les charniers d'opposants dans toutes les villes et villages où la dictature du Sud était occupée à remplacer celle du Nord.

Bien loin du Front coréen, un autre dictateur avait lui aussi toutes les raisons de soutenir la volonté de MacArthur de remonter jusqu'à Pyongyang... et même au-delà.

Car à Taïwan, Chiang Kaï-Shek n'avait en effet pas renoncé lui non plus à un autre fantasme : celui de reprendre le Pouvoir en Chine continentale, un fantasme encore plus irréaliste, et en tout cas encore plus sanglant, que celui de Rhee puisqu'il impliquait rien moins qu'une guerre entre l'Amérique de Truman et la Chine de Mao !

Chiang, qui avait conservé de nombreux contacts de l'autre côté du Détroit de Formose, savait en effet que Mao se préparait à envoyer son armée en Corée si les Américains s'obstinaient à vouloir franchir le 38ème Parallèle...

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