samedi 1 octobre 2011

3130 - des généraux qui approuvent...

... Inchon fut la dernière grande victoire, mais aussi le chef d’œuvre, de Douglas MacArthur.

Si le grand homme en était resté là, s'il s'était contenté de reprendre Séoul puis de reconquérir toute la Corée du Sud dans la foulée, la Guerre de Corée se serait soldée par une victoire américaine et, aujourd'hui encore, Douglas MacArthur, malgré ses nombreux défauts, serait toujours considéré comme un chef et un stratège d'exception.

Mais MacArthur voulait davantage et, le 7 octobre 1950, ses troupes franchirent la frontière du 38ème Parallèle pour pénétrer en Corée du Nord.

Dans les mois et les années qui suivraient le désastre, tout le monde ou presque condamnerait cette décision du général, mais ce dernier pouvait-il vraiment agir autrement ?

Américain ou non, le premier devoir d'un chef de guerre est toujours d'exploiter la moindre faiblesse de l'ennemi et, dans toutes les armées du monde, poursuivre un ennemi en retraite sans lui laisser une seconde de répit, jusqu'à ce qu'il se rende ou finisse taillé en pièces, tout cela est considéré comme un comportement naturel, que les officiers apprennent dès leur entrée à l'École de Guerre.

S'ils avaient été à la place de MacArthur, certains généraux, américains ou non, auraient sans doute agi avec plus de retenue, et davantage de prudence, mais tous auraient probablement pris la même décision que lui : franchir le 38ème Parallèle à la poursuite d'une InMin Gun en pleine retraite était parfaitement justifié sur le plan militaire, et l'était d'autant plus que l'on disposait à présent d'une confortable supériorité en matière d'armes et de troupes, notamment grâce à l'arrivée de fantassins étrangers, comme les Britanniques ou les Australiens....

Aucun commentaire: