vendredi 23 septembre 2011

3122 - "du Quartier-général de MacArthur"

... comme Manille cinq ans plus tôt, Séoul n'est qu'un point sur une carte et surtout une ville indéfendable et sans la moindre valeur militaire.

Au Pentagone comme à la Maison Blanche, chacun s'attend donc à ce que le Xème Corps se contente d'encercler et de neutraliser cette ville, et reporte l'essentiel de ses moyens contre les forces de l'InMin Gun occupées à remonter vers le Nord depuis Pusan.

Mais comme à Manille cinq ans plus tôt, MacArthur en a décidé autrement : pour lui, la capitale sud-coréenne a avant tout valeur de symbole, pour l'ennemi bien sûr puisque Kim-Il-Sung - comme nous allons le voir - semble bien décidé à la défendre par tous les moyens à sa disposition - mais aussi, et peut-être surtout, pour lui-même et ce que la chute de la place représentera pour sa propre postérité.

MacArthur, on le sait, a toujours été obsédé par son image, au point de faire contrôler - et approuver - les articles et même les photos que les journalistes entendent publier sur son compte.

Sous son commandement - et c'était déjà vrai lors de la 2ème G.M. - même le communiqué du moindre bataillon doit nécessairement porter l'entête du "Quartier général de MacArthur", comme si le grand homme était personnellement au courant de tout ce qui se passe sur le terrain, et y dirigeait lui-même toutes les opérations.

Pour cet homme qui, depuis des décennies, se prépare pour la postérité, la reconquête de Séoul, venant cinq ans après celle de Manille et quelques jours à peine après le formidable succès d'Inchon, cette reconquête représente assurément le meilleur moyen d'entrer définitivement dans la légende, ce pourquoi il a d'ailleurs exigé d'Almond qu'elle soit acquise pour le 25 septembre,... soit trois mois jour pour jour après le début de l'offensive nord-coréenne, manière sans doute de se garantir quelques manchettes supplémentaires dans la Presse...


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