lundi 29 août 2011

3097 - plus ou moins profond...

... pour l'opération qu'il se propose de mener à Inchon, MacArthur a besoin de quatre divisions, ce qui, compte tenu de l'état de déliquescence de l'armée américaine, mais aussi de l'absolue nécessité de fournir à Walker les moyens qui lui permettront au moins de maintenir l'abcès ouvert à Pusan, est malheureusement impossible.

Il faut faire avec ce que l'on a, soit la 7ème d'Infanterie et la 1ère Marines, donc deux divisions seulement et moins d'une quarantaine de milliers d'hommes au total, c-à-d, en gros, les effectifs (1) dont disposait Lucas lors de la désastreuse affaire d'Anzio.

Mais MacArthur n'est pas Lucas : contrairement à son infortuné confrère, lui au moins n'a jamais douté de sa bonne étoile, pas plus qu'il ne doute une seconde, en cet été de 1950, de réussir à débarquer troupes et matériels derrière les lignes nord-coréennes, le tout sans effusion de sang inutile.

Il est cependant conscient que, comme à Anzio, tout va en réalité se jouer dans les heures et les jours qui suivront la réussite du débarquement, ce pourquoi il entend bien, contrairement à Lucas, exiger de ses troupes qu'elles quittent la tête de pont aussitôt débarquées, et profitent du désarroi momentané de l'adversaire pour s'enfoncer profondément en territoire coréen.

Tout le problème - mais n'anticipons pas - est évidemment de s'entendre sur la définition, ou plus exactement l'ampleur, qu'il convient de donner à cet adverbe...

(1) par comparaison, la phase initiale du Débarquement de Normandie concernait environ 200 000 hommes de troupe

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