... le 2 février 1943, après cinq mois de combats acharnés, le silence était enfin retombé sur les ruines de
Stalingrad.
En public, Hitler n'avait pourtant cessé de le marteler : il ne voulait pas d'un "nouveau Verdun", et le nom de cette ville - rebaptisée en l'honneur de son ennemi juré, Joseph Staline - n'avait pour lui "aucune importance".
Mais au fil des jours, à mesure que ses armées piétinaient devant elle, cette ville lui était bel et bien devenue une véritable obsession, et une obsession qui justifiait d'y engloutir de plus en plus de moyens, et bientôt tous les moyens disponibles.
Au fil des jours, donc, Stalingrad était devenue un "abcès de fixation", qui accaparait la
Wehrmacht et rendait le
Führer sourd et aveugle à toute autre considération.
En face, les Soviétiques, qui l'avaient parfaitement compris, avaient décidé de jouer la montre, n'expédiant à Stalingrad que le strict minimum de moyens pour maintenir l'abcès ouvert, mais rassemblant, sur l'autre rive de la Volga, les fantassins et les tanks qui allaient leur permettre, une fois les Allemands rendus suffisamment exangues, de lancer une contre-attaque, laquelle, déclenchée au petit matin du 19 novembre 1942, prit la
Wehrmacht, et Hitler, totalement par surprise et finit par briser la première et par anéantir les rêves de conquête du second...
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