lundi 22 août 2011

3090 - le Palantir

... pour les Coréens, les vagabondages de MacArthur dans la lointaine île de Taïwan sont naturellement passés inaperçus.

C'est particulièrement vrai pour Kim Il-Sung, lequel, se sachant à deux doigts du triomphe, ne cesse de presser ses troupes qui butent toujours contre le dernier réduit occidental autour du port de Pusan.

Dans cette terrifiante lutte au finish, Kim, malgré les pertes de plus en plus élevées dans ses propres rangs, demeure confiant de l'emporter : ce n'est pas la chair à canon qui manque pour combler les vides, et qu'importe que celle-ci fonde, bataillon après bataillon, sous les obus ou la mitraille d'une Aviation occidentale totalement maîtresse du Ciel.

Mais à Moscou et Pékin, les sponsors du régime nord-coréen - et en premier lieu Staline et Mao - sont en revanche de plus en plus inquiets face à la tournure des événements et l'apparente incapacité de l'InMin Gun à percer les lignes de défense du général Walker, lesquelles, telles le roseau de la fable, ne cessent de plier sans jamais rompre.

Plus grave : à l'instar de Saroumane hypnotisé par son Palantir, Kim, dont les yeux ne cessent de fixer le Périmètre de Pusan dans l'attente de sa chute, Kim, donc, est sur le point de tomber dans le piège que lui tendent les Américains, ou plus exactement de succomber au même "abcès de fixation" qui, dix ans plus tôt, devant Stalingrad, a anéanti l'armée et emporté les espoirs d'un certain Adolf Hitler...

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