... à presque 59 ans, Averell Harriman s'est déjà taillé une solide réputation de "pompier" ou plus exactement de fin diplomate, chargé de missions très "spéciales", sous Roosevelt puis Truman.
Mais en cet été 1950, face à un homme résolu à ne rendre de comptes à personne, fut-il Président des États-Unis, la tâche ne s'annonce pas facile.
Mais si MacArthur - que la Corée n'intéresse toujours pas - n'a finalement d'autre choix que de se rallier au point de vue présidentiel, il est cependant clair, dans son esprit, que le combat demeurera vain, et la victoire impossible, si les États-Unis, dans le même temps, se refusent à combattre le communisme dans tout le reste de l'Asie !
"Il a accepté la position du Président et agira conformément à celle-ci, mais sans véritable conviction. Il nourrit l'étrange idée que nous devrions soutenir tout qui combattra le communisme" (2)
Bien qu'utile, l'intervention d'Harriman n'a donc nullement éteint le feu qui continue de brûler sous la braise et n'attend qu'une occasion favorable pour tout dévorer sur son passage...
(2) ibid, page 217
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