vendredi 19 août 2011

3087 - le bon côté de l'élastique

… si l’élastique nord-coréen ne cesse de s’étirer au gré des victoires et donc des progressions qui s’ensuivent, son adversaire américain, en toute logique, n’en finit pas pour sa part de raccourcir au fil des retraites.

Mais si cette succession de défaites peut légitiment passer pour catastrophique aux yeux de l'opinion publique américaine, elle a au moins le mérite de réduire considérablement le Front à défendre,… et aussi de rapprocher ce dernier du port de Pusan, où renforts et matériels se déversent à présent en flots continus.

Dit autrement, les Nord-Coréens ont de moins en moins de moyens pour conquérir un territoire de plus en plus grand alors que les Américains en ont de plus en plus pour défendre un périmètre de moins en moins étendu !

Avantage supplémentaire, du point de vue américain s’entend, le dit périmètre est – chose rare en Corée – cette fois desservi par un réseau routier et ferroviaire enfin "raisonnable" et permettant donc d’acheminer rapidement hommes et armes vers la zone des combats.

Cerise sur le sundae, le dit périmètre, bien que lui aussi acculé à la mer, est loin d’être le "nouveau Dunkerque" tant redouté : malgré les rodomontades de Kim Il-Sung, l’InMin Gun n’est pas la Wehrmacht hitlérienne et, contrairement à sa devancière britannique, la Navy américaine n’a quant elle rien à redouter d’une Aviation nord-coréenne… inexistante, ce qui lui permet non seulement de continuer à débarquer des renforts, mais aussi d’appuyer en permanence l’action de ceux-ci.

Jour après jour, chasseurs et bombardiers décollent donc des porte-avions pour s’en aller frapper des troupes nord-coréennes qui ne sont qu’à quelques minutes de vol et ne peuvent certes pas compter sur pareil soutien de la part de leurs aviateurs...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour,
cette situation me rappelle aussi une plus ancienne, datant de la fin de la deuxième guerre mondiale : soit l'invasion de l'Italie par les Alliés. Plus le front à défendre se rétrécissait, du fait de la progression des armées alliées, plus les allemands ont pu résister efficacement, avec pourtant des moyens de plus en plus limités (notamment en matière de blindés). C'est d'ailleurs un des rares front où la guerre a été arrêtée suite à une négociation discrète (pour ne pas dire secrète) en Alliés et Allemands, par l'intermédiaire notamment d'un ambassadeur (don le nom était Otto Rann, si ma mémoire est bonne).

J'en profite, par ailleurs, pour vous remercier et vous féliciter de tout ce travail bénévole, que j'ai découvert par hasard il y a environ deux ans (le temps passe vite !).

Bien cordialement,

Pierre