3084 - ne plus reculer d'un pas...

... en tant que commandant de la 8ème Armée, il est, pour beaucoup, le principal responsable des déboires américains en Corée.

A sa décharge, le général Walton Walker est cependant dans la pire des situations possibles.

Compétent mais sans génie, tenace mais petit et rondouillard, l'intéressé n'a jamais été populaire, que ce soit au sein de la troupe ou, plus important encore, au Pentagone et à la Maison Blanche, où chacun le tient en piètre estime.

En Europe, sous George Patton, il commandait une division blindée qui jouissait de ressources inépuisables et volait pour ainsi dire de victoire en victoire.

Mais en Corée, il se retrouve à présent confronté non seulement à un adversaire qui dispose pour l'heure de bien plus de moyens - et notamment de tanks - que lui, mais également à un chef - Douglas MacArthur - qui, non content de le mépriser ouvertement (1), s'avère incapable de se faire une idée réaliste de la situation sur le terrain.

Car avec son matériel désuet et ses troupes sous-entraînées, le malheureux Walker ne peut pas faire grand-chose,... et certainement pas passer à l'attaque et bouter l'InMin Gun hors de Corée du Sud, comme le grand homme ne cesse pourtant de le réclamer !

De fait, et malgré tous les ordres de "ne plus reculer d'un pas", les troupes américaines sont à peine en mesure de ralentir - un peu - la progression des Nord-Coréens vers l'extrême-sud de la Péninsule.

Mais à la fin juillet, alors que la situation paraît désespérée et Kim Il-Sung sur le point de réussir son pari et de l'emporter définitivement, un mince et fragile espoir commence à apparaître...

(1) à l'exception notable du général Edward Almond - qui ne cessait de le flagorner - MacArthur n'avait ni confiance ni la moindre sympathie pour les hommes qui, à l'instar, de Walker, n'avaient pas combattu à ses côtés dans le Pacifique, lors de la 2ème G.M.