... pour les Américains, la défaite d'Osan n'est hélas que la première d'une longue suite de désastres qui, l'un après l'autre, vont repousser la bannière étoilée toujours plus loin vers le Sud de la Corée.
En une semaine, les GI's, mal formés, mal commandés, dramatiquement sous-équipés, vont ainsi perdre près de 3 000 hommes - tués, blessés ou portés disparus - dans une succession d'escarmouches à l'issue sans cesse semblable et qui n'ont finalement pour seul mérite que de retarder - un peu - la progression des troupes nord-coréennes, soit de ces "bridés" jusque-là tenus en piètre estime mais qui, en l'espace de quelques jours, et comme les soldats japonais une décennie auparavant, sont désormais, et tout aussi injustement, tenus pour invincibles.
A Washington comme à Tokyo, tant Truman que MacArthur sont pourtant résolus à poursuivre la lutte, ce qui implique d'expédier davantage de troupes et de matériel, et donc de transformer cette simple "opération de police" en une expédition de grande envergure, et même en une guerre qui n'ose pourtant pas encore dire son nom.
Reste que tout cela demande du temps et que, dans l'immédiat, il faut bien faire avec ce que l'on a, c-à-d avec des armes démodées, des rebuts de casernes, et même des condamnés à la Cour martiale qui, en échange de leur "volontariat" pour la Corée, vont se voir offrir un sérieux blanchissement de leur casier judiciaire !Le problème, c'est que cette augmentation des effectifs est purement artificielle et s'avère en tout cas incapable de modifier la situation sur le terrain, où la perspective d'une victoire totale des communistes se fait de plus en plus crédible...
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