Les avertissements n'ont pourtant pas manqué... à commencer par l'interminable cortège des réfugiés et - plus grave - des soldats sud-coréens, plus nombreux encore, qu'ils ont croisés en chemin et dont ils se sont abondamment gaussés, tant ils étaient convaincus de faire bien mieux que ces "bridés" occupés à détaler vers le Sud, la queue entre les jambes.
L'humeur va néanmoins radicalement changer aux premières heures du 5 juillet quand, sur un terrain détrempé par les pluies de la veille, les GI's ont la surprise d'apercevoir les premiers T-34 nord-coréens, sur lesquels ils ouvrent aussitôt le feu... pour mieux découvrir que les projectiles de leurs bazookas ne font que ricocher sur le blindage, tandis que les 105mm HE et autres obus de mortier, tous non perforants, ne font rien d'autre que d'en écorner la peinture !
Sur son téléphone de campagne, le malheureux sergent Chambers tente désespérément d'appeler des secours, mais ne cesse de s'entendre répondre que personne ne peut rien faire pour lui... et surtout pas l'Aviation qui, nouvelle et consternante démonstration d'amateurisme, n'a même pas été avertie de la présence de soldats américains à cet endroit !
Bientôt menacés d'encerclement, puis d'annihilation, les GI's n'ont désormais plus qu'une solution : faire comme les Sud-Coréens et s'enfuir à toutes jambes...
(1) ibid, page 144
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