... Osan, 4 juillet 1950
En ce jour-anniversaire de l'Indépendance, l'Amérique, qui vient de prendre pied en Corée, se prépare à mener, près d'Osan, à une quarantaine de kilomètres au Sud de Séoul, la première bataille d'une nouvelle guerre dont elle est convaincue qu'elle ne durera que quelques jours.
Mais sur le terrain, cette Amérique arrogante et sûre d'elle ne paye pourtant pas de mine, puisqu'elle n'aligne que 400 fantassins sous-entraînés, seulement dotés de fusils périmés et de deux petits canons de 75mm sans recul
Sur le papier, les homme du 21ème Régiment d'Infanterie disposent également d'une poignée de bazookas de 2.36 pouces qui, lors de la guerre précédente, ont déjà démontré leur inefficacité face aux Panther et Tiger de la Wehrmacht.
Une version plus performante de cette arme, en 3.5 pouces (90mm), existe pourtant, mais personne, en haut-lieu, n'a jugé bon d'en doter les hommes du 21ème, lesquels, en cas de coup dur, ne pourront compter que sur eux-mêmes... et le vague soutien d'une centaine d'artilleurs du 52ème Bataillon d'Artillerie de Campagne.Encore ces derniers ne disposent-ils pour leur part que d'une demi-douzaine d'obusiers de 105mm, avec 200 obus par arme mais seulement... six obus antichars au total !
Et seul l'amateurisme, et un consternant sentiment de supériorité raciale, peuvent expliquer pourquoi leur chef, le Lieutenant-colonel Charles Smith, a de surcroît décidé d'éparpiller ses hommes plutôt de concentrer leur bien maigre puissance de feu...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire