Formidablement infatués, mais dramatiquement sous-entraînés et sous-équipés, Britanniques, Néerlandais, Australiens et, last but not least, Américains, avaient ensuite subi une succession de raclées aussi humiliantes que coûteuses avant qu'une plus juste appréciation de l'ennemi, et une mobilisation sans précédent de ressources matérielles et humaines, ne leur permettent, à l'été 1942, de stabiliser le Front, puis, à partir de l'automne, de reconquérir peu à peu le terrain perdu.
Aussi incroyable cela puisse-t-il sembler, la leçon n'a pourtant pas été retenue, en sorte qu'à l'été 1950, fantassins et officiers de la 24ème Division d'Infanterie sont, toujours l'instar de leur chef suprême, l'inoxydable général MacArthur, tout aussi convaincus que leurs devanciers d'en finir en quelques jours avec d'autres "Jaunes", Nord-Coréens cette fois !
Mais non contente d'être la moins entraînée de toute les unités américaines stationnée au Japon, la 24ème est également la moins bien équipée.
"Elle était, dira un de ses chefs de pelotons, "littéralement au bout de la chaîne d'approvisionnement. Son équipement (...) était "une honte nationale". Une grosse partie de ses obus de mortier était défectueuse. Ses mitrailleuses .30 étaient au bout du rouleau et pas très précises. Elle avait encore les vieux bazookas de 2.36 pouces (1). Plus tard, un de ses officiers écrira qu'il était "triste et quasiment criminel, qu'une unité aussi faible, sous-équipée et pauvrement entraînée soit engagée sur le terrain". (2)
(1) 60mm. Ces bazookas, tous vétérans de la 2ème G.M.. étaient les mêmes que ceux, inefficaces contre les T-34, qu'utilisait l'armée sud-coréenne.
(2) ibid, page 141
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