... avec ses forêts, ses vallées profondes et très encaissées, et ses innombrables collines et montagnes (dont une cinquantaine culminent à plus de 2 000 mètres), la Corée est, d'un point de vue militaire, un des pires terrains possibles, a fortiori pour une armée aussi mécanisée que l'armée américaine, qui ne peut combattre sans un incroyable charroi de milliers de jeeps, camions, tanks et véhicules divers.
Particulièrement éprouvantes pour les vertèbres - l'asphalte n'y est qu'une vue de l'esprit - les routes coréennes, du moins celles de 1950, sont aussi étroites que peu nombreuses, ce qui rend la progression des troupes aussi lente que pénible.
Avant la guerre, l'État-major américain s'était d'ailleurs toujours refusé à fournir des blindés à l'armée sud-coréenne, par crainte des velléités guerrières de Syngman Rhee bien sûr, mais aussi parce que personne, à Washington comme à Tokyo, ne voyait comment utiliser efficacement des tanks sur pareil terrain.
Le 25 juin 1950, l'armée nord-coréenne a pourtant attaqué avec deux à trois cents chars T-34, ce qui n'est guère mais néanmoins largement suffisant pour bousculer un adversaire inexpérimenté et qui, pour sa part, ne possède que de vieux bazookas américains,... largement inefficaces contre pareils engins.En décidant d'envoyer un contingent militaire en Corée, tant Truman que MacArthur s'imaginent néanmoins en mesure de mater facilement cette attaque.
Encore faudrait-il que les GI's rapidement expédiés sur place soient mieux entraînés, et disposent d'un meilleur matériel. que leurs alliés sud-coréens...
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