
... pour les soldats occidentaux, et en particulier pour les soldats américains qui constituent l'essentiel des effectifs, la Guerre de Corée apparaît pour le moins incompréhensible.
Il y a d'abord l'éloignement, non seulement géographique mais aussi, et peut-être surtout, culturel
Car comment comprendre ces énigmatiques Coréens que tout, à commencer par la langue, sépare des coutumes et des valeurs américaines, et qui en plus de ne manifester aucune reconnaissance, sont peut-être des agents communistes sous couverture... et font en tout cas tout ce qui est en leur pouvoir pour se soustraire à leur juste part du fardeau.
Car comment comprendre ces énigmatiques Coréens que tout, à commencer par la langue, sépare des coutumes et des valeurs américaines, et qui en plus de ne manifester aucune reconnaissance, sont peut-être des agents communistes sous couverture... et font en tout cas tout ce qui est en leur pouvoir pour se soustraire à leur juste part du fardeau.
Sur le papier, l'armée sud-coréenne comptera jusqu'à 600 000 hommes, soit près de 20 % de plus que les effectifs américains à leur sommet, mais sur le terrain, la réalité est toute autre puisque la ROK de Syngman Rhee - comme avant elle le Kuomintang de Chiang Kaï-Shek et bientôt l'ARVN de Ngo Dinh Diem puis Nguyen Van Thieu - compte avant tout sur l'aide américaine, et sur les soldats américains, pour gagner cette guerre qui devrait pourtant être la sienne.

Analphabètes, sous-payés, et enrôlés contre leur gré, les soldat sud-coréens n'ont en général aucun désir de se battre, et aucune envie d'être là, alors que leurs officiers sont trop souvent, et selon l'opinion-même de leurs alliés américains, "des opportunistes vénaux qui utilisent leurs nouveaux pouvoirs à des fins personnelles" et chez qui "le vol, la corruption, le chantage et les pots-de-vin sont monnaie courante" (1)
(1) Halberstam, op cit, page 83
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