... très (trop ?) nombreux dans le ciel de Corée, volant relativement peu (et jamais très longtemps), astreints (dans leur immense majorité) à des missions d'attaques au sol aussi indispensables que peu glorieuses, les pilotes de chasse occidentaux ont d'autant moins de chances de se constituer un "palmarès" de Mig-15 que ceux-ci, limités tant par leur faible autonomie que par des ordres très stricts, ne s'aventurent guère au-delà du Yalu.
Mais la Nature humaine étant ce qu'elle est, les dits pilotes, nourris au risque et dopés à l'adrénaline, font tout ce qu'ils peuvent pour augmenter leurs chances,... quitte pour cela à enfreindre délibérément les ordres qui leur interdisent de s'aventurer au Nord de ce même Yalu, c-à-d en territoire chinois, d'où les Mig décollent et reviennent se poser après chaque vol !
Dans cette étrange guerre qui refuse de dire son nom, l'État-major de l'USAF va vite renoncer à compter les "erreurs de navigation" et autres "reconnaissances armées"... et fermer les yeux sur les les carnets de vol dûment falsifiés par ses pilotes avides d'en découdre avec leurs insaisissables adversaires communistes afin d'accéder, avant l'inévitable retour au pays, au titre d'"as" - cinq victoires homologuées - tant envié.Et comment en vouloir à ces hommes, spécialement sélectionnés pour leur agressivité et entraînés pendant des années à rechercher le combat à outrance, comment leur en vouloir de ne pas comprendre, et de ne pas accepter, les "règles d'engagement" qu'on leur impose, ces invraisemblables règles - nous y reviendrons - qui ne font que multiplier les interdits et leur imposent presque de voler en permanence avec un avocat sur leur aile...
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