vendredi 29 juillet 2011

3066 - les uns et les autres

... si les pilotes chinois et nord-coréens - insuffisamment formés et trop hâtivement jetés dans la bataille - ne sont le plus souvent qu'oiseaux pour les chats, il en va tout autrement des pilotes soviétiques qui, aux commandes de leurs Mig-15, vont pouvoir se tailler de solides palmarès aux dépens de leurs adversaires occidentaux.

Mais comme Staline est plus que jamais résolu à jouer profil bas, et à dissimuler la présence de ses pilotes par tous les moyens possibles, il faudra attendre l'ouverture des archives russes, au début des années 1990, pour que les noms de Nikolaï Sutyagin, Yevgeni Pepelyayev ou encore Sergei Kramarenko parviennent en Occident.

Le plus souvent vétérans de la 2ème G.M., ces pilotes disposent d'une solide expérience... mais aussi d'un large cheptel d'avions occidentaux sur lesquels se faire les griffes, ce qui, une fois de plus (1) - est bien le meilleur moyen de remporter de nombreuses victoires.

L'expérience, ce n'est pas non plus ce qui manque à leurs adversaires qui, pour beaucoup, ont également combattu en Europe ou dans le Pacifique lors de la guerre précédente.

Mais contrairement aux Soviétiques, qui se limitent aux missions de chasse pure, la plupart des pilotes occidentaux sont quant à eux astreints à des missions d'appui ou, au mieux, de chasse-bombardement, toujours opérées au bénéfice de l'Infanterie, et le plus souvent avec des appareils largement inférieurs aux Mig-15.

Et même lorsqu'ils ont la chance de se retrouver aux commandes du F-86 "Sabre" - qui va s'attribuer la quasi-totalité des victoires aériennes sur le Front coréen - les dits pilotes sont trop nombreux, et avec trop peu d'adversaires dans le ciel, pour espérer rivaliser avec les Soviétiques en matière de palmarès, ce qui explique les - comparativement - faibles scores obtenus par des hommes pourtant aussi talentueux que George Davis, Joseph McConnell ou... Francis Grabreski.

(1) sur ce sujet : Saviez-vous que... 2699 à 2701

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