mardi 12 juillet 2011

3049 - les vieilles casseroles anglaises

... extraordinairement coûteux par rapport à leurs ancêtres à hélice, les chasseurs à réaction sont de surcroît difficiles à mettre en oeuvre sur les petits porte-avions, comme le Triumph britannique ou le Sydney australien, en raison des trop faibles dimensions de leur pont d'envol.

Sur ceux-là, la dotation se compose principalement, et souvent exclusivement, d'avions à hélice directement issus de la guerre précédente, comme le Supermarine "Seafire", le Fairey "Firefly", ou encore le Hawker "SeaFury".

Héritier direct du célèbre Spitfire (né en 1936), le Seafire Mk 47, que l'on trouve notamment sur le Triumph, est irrémédiablement dépassé en performances pures, malgré ses 2 300 CV et son hélice contrarotative.

Son autonomie étant par ailleurs très insuffisante (c'était déjà le cas lors de la 2ème G.M.), il quittera le ciel coréen après seulement quelques mois

Si l'autonomie n'est pas un problème sur le Firefly Mk V (également utilisé par les Australiens), sa conception biplace (déjà présente sur le Fulmar (1)) obère par trop ses performances, ce qui, en Corée, le cantonne donc à l'attaque au sol, domaine dans lequel il va globalement donner satisfaction... du moins aussi longtemps que la chasse nord-coréenne se contentera de fort brèves apparitions dans le ciel.

Aboutissement ultime d'une longue et prestigieuse lignée de chasseurs à hélice britanniques, le SeaFury Mark 11 est d'une toute autre trempe. Son moteur de 2 500 CV le tire en effet à près de 750 kms/h, performance remarquable dans l'absolu mais désormais insuffisante face aux chasseurs à réaction, comme le "Panther" ou le "Sabre" américains et, évidemment, le Mig-15 soviétique.

En Corée, les Fury britanniques et australiens, nés trop tard, sont donc eux aussi cantonnés - non sans succès d'ailleurs - à l'attaque au sol mais, et à la différence des deux précités, s'avèrent néanmoins capables de se défendre si besoin est face aux chasseurs à réaction, du moins lorsque ceux-ci ne sont pas pilotés par des pilotes expert : en juillet 1952, l'un d'entre eux parviendra d'ailleurs à abattre un Mig-15...

(1) le Fulmar était lui-même l'extrapolation biplace du triplace de bombardement Battle

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