lundi 11 juillet 2011

3048 - un fascinant mélange de vieux et de neuf

... si la Guerre de Corée a débuté, côté occidental du moins, par l'entrée en scène de l'aviation, les appareils qui, durant trois ans, vont sillonner le ciel constituent un fascinant mélange de vieux, de neuf,... et même de faux vieux.

Apparus à la fin de la 2ème G.M. les avions à réaction ont fortement impressionné les États-majors du monde entier. Mais peu fiables et extraordinairement coûteux, Messerschmitt 262 et autres Gloster "Meteor" (que les Australiens utiliseront en Corée, à quelques dizaines d'exemplaires, à partir de 1951) n'ont jamais été en mesure de bouleverser les règles de la guerre aérienne, laquelle s'est terminée par le triomphe des moteurs à pistons et des bonnes vieilles hélices métalliques à pas variable.

L'avenir étant néanmoins à la réaction, les ingénieurs se sont partout remis au travail.

En 1950, au moment où éclate la Guerre de Corée, les avions à réaction sont devenus raisonnablement fiables - pour un usage militaire, s'entend. Mais si leur prix ne cesse de grimper - c'est encore le cas aujourd'hui ! - et s'ils manifestent toujours un appétit insatiable pour le kérosène, ce qui chagrine vraiment les militaires, c'est la difficulté à les mettre en œuvre.

Car contrairement aux avions à hélice, qui se contentaient de vagues rectangles d'herbe et de terre, les faibles performances des avions à réaction au décollage et à l'atterrissage, et leurs jets de gaz brûlants, imposent dorénavant l'usage de pistes en dur, donc beaucoup plus coûteuses et vulnérables.

Ce problème est naturellement exacerbé dans l'Aéronavale, où les porte-avions, tous construits ou conçus lors de la 2ème G.M., ont bien du mal, malgré leurs catapultes et leurs multiples brins d'arrêt, à s'accommoder des premiers chasseurs à réaction...

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