Apparus à la fin de la 2ème G.M. les avions à réaction ont fortement impressionné les États-majors du monde entier. Mais peu fiables et extraordinairement coûteux, Messerschmitt 262 et autres Gloster "Meteor" (que les Australiens utiliseront en Corée, à quelques dizaines d'exemplaires, à partir de 1951) n'ont jamais été en mesure de bouleverser les règles de la guerre aérienne, laquelle s'est terminée par le triomphe des moteurs à pistons et des bonnes vieilles hélices métalliques à pas variable.
L'avenir étant néanmoins à la réaction, les ingénieurs se sont partout remis au travail.
En 1950, au moment où éclate la Guerre de Corée, les avions à réaction sont devenus raisonnablement fiables - pour un usage militaire, s'entend. Mais si leur prix ne cesse de grimper - c'est encore le cas aujourd'hui ! - et s'ils manifestent toujours un appétit insatiable pour le kérosène, ce qui chagrine vraiment les militaires, c'est la difficulté à les mettre en œuvre.
Car contrairement aux avions à hélice, qui se contentaient de vagues rectangles d'herbe et de terre, les faibles performances des avions à réaction au décollage et à l'atterrissage, et leurs jets de gaz brûlants, imposent dorénavant l'usage de pistes en dur, donc beaucoup plus coûteuses et vulnérables.
Ce problème est naturellement exacerbé dans l'Aéronavale, où les porte-avions, tous construits ou conçus lors de la 2ème G.M., ont bien du mal, malgré leurs catapultes et leurs multiples brins d'arrêt, à s'accommoder des premiers chasseurs à réaction...
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