A Washington, ce n'est qu'en fin de soirée que les premières informations sur la crise coréenne ont commencé à se frayer un chemin chez les hauts responsables de l'Administration Truman,... ou du moins chez ceux, fort rares, qui n'avaient pas quitté la capitale pour le week-end.
Mais en ces temps obscurs où Internet, téléphones cellulaires, satellites et Wikileaks restent encore à inventer, il n'est certes pas facile de se forger une opinion véritablement éclairée sur la seule base des rares télégrammes expédiés par l'ambassade des États-Unis à Séoul, une ambassade qui, du reste, va bientôt devoir fermer ses portes suite à l'arrivée des communistes.
Et malheureusement pour l'Amérique, celle-ci ne peut pas davantage compter sur les informations en provenance de Tokyo, où l'État-major de MacArthur, plus que jamais fidèle au grand homme, se garde bien de laisser filtrer tout ce qui pourrait contredire la thèse officielle de "l'incident de frontière".
Ironiquement, la source la plus fiable sur ce qui se passe actuellement en Corée repose sur les épaules des journalistes, et plus précisément sur celles de Jack James, modeste reporter de l'United Press en poste à Séoul, qui, ayant appris par diverses indiscrétions l'invasion nord-coréenne, va prendre le risque d'expédier, au premières heures du dimanche 25 juin, un télégramme à son employeur.
Un télégramme expédié à ses frais (!) et qui, publié dans la presse dominicale, va rapidement, tel un coup de pied dans une fourmilière, mettre en émoi la faune politique de la capitale américaine...
(1) compte tenu du décalage horaire, l'attaque nord-coréenne, déclenchée le dimanche 25 juin à 04hoo heure de Séoul correspond au samedi 24 juin 15h00, heure de Washington
(1) compte tenu du décalage horaire, l'attaque nord-coréenne, déclenchée le dimanche 25 juin à 04hoo heure de Séoul correspond au samedi 24 juin 15h00, heure de Washington
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