samedi 18 juin 2011

3025 - une mâle assurance

... Pékin, 13 mai 1950.

A la grande surprise de Mao et de ses conseillers, le dictateur nord-coréen, loin de sauter sur l'offre chinoise, l'a pour ainsi dire rejetée avec dédain.

En bon Coréen farouchement nationaliste, Kim se méfie en effet de ces Chinois avec lesquels son pays s'est tant de fois retrouvé en guerre dans le passé. Et en homme avide d'entrer à son tour dans la Légende, il n'a non plus aucune envie de partager avec quiconque, et surtout pas des étrangers, la moindre parcelle de gloire.

Quelque peu vexé par l'assurance, pour ne pas dire l'arrogance, de son jeune voisin coréen, Mao a cependant souligné que, quoi qu'il puisse arriver, la Chine ne resterait pas sans réagir si les États-Unis finissaient par expédier des troupes près de ses frontières.

Mais pour Kim, l'offensive qu'il se propose de lancer contre la Corée du Sud sera si rapide et si décisive que les Américains n'auront jamais le temps de mobiliser des troupes et d'intervenir en faveur de leur allié Syngman Rhee, ce qui rend donc inutile toute présence préventive de soldats chinois à la frontière nord-coréenne et, a fortiori, toute promesse d'aide chinoise au cas - inconcevable - où la dite offensive déboucherait sur un fiasco.

Il faut dire que, sur le papier, l'armée nord-coréenne, qui depuis des semaines ne cesse de recevoir de nouveaux avions, tanks et canons en provenance directe d'URSS, l'armée nord-coréenne, donc, dispose d'une énorme supériorité sur sa rivale du Sud...

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