jeudi 16 juin 2011

3023 - la magie des slogans

... on a coutume de dire qu'à force de répéter un mensonge, celui-ci finit par devenir une vérité.

Mais pour les hommes politiques, et particulièrement pour les dictateurs, il est très difficile de répéter sans cesse les mêmes slogans sans finir par se laisser emporter soi-même par leur magie.

Comme le dictateur de Pékin doit l'essentiel de son succès à la paysannerie chinoise, Kim n'a cessé de répéter, et en particulier à ses parrains soviétiques, que la paysannerie coréenne, essentiellement concentrée au Sud, se soulèvera en masse contre le régime de Rhee aussitôt qu'elle verra arriver les premiers soldats nord-coréens.

Et à force de répéter cette histoire, le dictateur de Pyongyang a lui-même fini par en être à ce point convaincu qu'il assuré Staline qu'il n'aurait nul besoin de troupes soviétiques, ou même chinoises, pour assurer un triomphe d'autant plus acquis que les Américains - il en est tout aussi convaincu - n'interviendront jamais.

Rassuré par l'idée de ne pas avoir à apparaître ouvertement dans un éventuel conflit coréen, si ce n'est en tant que fournisseur d'armes, le dictateur de Moscou, jusque-là fort réticent, s'est progressivement laissé convaincre, et a même accepté de jouer le rôle d'entremetteur auprès de Mao, à qui il a demandé, lors de sa rencontre du 16 décembre 1949 à Moscou, de laisser rentrer en Corée du Nord les quelque 15 000 combattants nord-coréens aguerris qui servaient jusque-là dans l'Armée populaire chinoise.

Mao a accédé à sa demande...

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