dimanche 15 mai 2011

2991 - défense sicilienne

... Juin 1943

La reddition des derniers éléments de l'Afrika Korps en Tunisie, début mai, n'a nullement mis un terme aux activités du "porte-avions maltais" qui, après avoir coulé tous les navires de l'Axe à destination de l'Afrique du Nord s'est aussitôt vu confier la tâche "d'amollir" les défenses germano-italiennes d'Italie et, surtout, de Sicile, où les Alliés vont débarquer le 9 juillet, dans le cadre de l'Operation Husky.

Cette fois, les quelque 100 kms qui séparent Malte des côtes siciliennes jouent en faveur des Alliés qui, jour après jour, font décoller bombardiers et chasseurs-bombardiers avec pour mission de s'en prendre aux ports, aux terrains, aux infrastructures, aux voies ferrées et, bien entendu, au trafic maritime de l'adversaire.

Et une fois les troupes enfin au sol, l'aviation maltaise ne cessera plus d'appuyer leur progression tout au long des six semaines que va durer cette campagne, laquelle se terminera le 17 août, par une large victoire alliée, malheureusement gâchée par "l'affaire de la gifle", qui va coûter son commandement au très impulsif George Patton (1)

Mais la principale victime du débarquement allié en Sicile, sera Benito Mussolini lui-même : piégé le 25 juillet à sa sortie de la Villa Savoia après sa visite au Roi Victor-Emmanuel III, le Duce sera arrêté par les carabiniers, poussé dans une ambulance jusqu'à un poste de police, puis promené pendant des semaines d'une cellule à une autre, jusqu'à ce qu'il échoue finalement dans les Appenins, et plus précisément dans un hôtel du Gran Sasso, d'où Hitler, qui ne l'a pas oublié, le fera néanmoins sortir, dix jours après la capitulation italienne...

(1) alors qu'il visitait un hôpital de campagne, Patton n'avait pu s'empêcher de coller une gifle, devant témoins, à un soldat qui, bien que ne souffrant d'aucune blessure physique, refusait de retourner au combat. Anecdotique dans n'importe quelle autre armée, cette affaire fit scandale aux État-Unis, Patton se voyant sommé de présenter des excuses publiques à l'armée américaine toute entière, et ne retrouvant un commandement opérationnel qu'en Normandie, en août 1944

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