... en Tunisie, les forces de l'Axe, malgré quelques succès locaux, s'acheminent inexorablement vers une défaite sans gloire.
Côté américain, après le désastre de Kasserine (19 au 25 février), Lloyd Fredendall, commandant du IIème Corps d'armée, est renvoyé aux États-Unis et remplacé par un général aussi compétent que controversé : George Patton, lequel écrase les Germano-Italiens à El Guettar, le 23 mars.
Mais plus que l'arrivée de Patton, c'est - encore et toujours - le ravitaillement qui pose le plus de problèmes aux forces de l'Axe : la Sicile a beau n'être qu'à environ 200 kms, ces 200 kms doivent obligatoirement être franchis par bateaux, sur une mer désormais survolée en permanence par des avions maltais qui bombardent et torpillent tout ce qui bouge.
Et pas question de compter sur la Luftwaffe pour assurer ne serait-ce qu'un semblant de protection : le Blitz raté d'octobre 1942 sur Malte, et la catastrophe qui vient de se produire à l'Est - où la VIème Armée a capitulé à Stalingrad (2 février) - interdisent tout véritable renforcement aérien.
Rentré en Allemagne, Rommel s'efforce de convaincre Hitler d'abandonner la Tunisie, ce qui permettrait au moins d'en rapatrier les troupes. Mais le Führer, fidèle à ses habitudes, ne veut pas entendre parler de retraite, ne veut pas d'un nouveau Dunkerque, allemand cette fois, et préfère donc condamner ses soldats, et ceux de Mussolini, à une défaite désormais inéluctable.
Le 7 mai, les Britanniques entrent à Tunis pendant que les Américains s'emparent de Bizerte. Encore une semaine, et plus de 200 000 hommes sont faits prisonniers.
En moins de trois ans, l'empire italien, que Mussolini rêvait d'étendre d'un bord à l'autre de la Méditerranée, cet empire a purement et simplement cessé d'exister...
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