... comme beaucoup d'autres, et particulièrement dans le désert, la victoire de Montgomery à El-Alamein est d'abord et avant tout une victoire par attrition : inférieurs en nombre, et souffrant plus que leurs adversaires de problèmes de ravitaillement, Allemands et Italiens étaient bel et bien condamnés à perdre.
Sous la lente mais inexorable poussée de la VIIIème Armée, ces derniers n'ont d'ailleurs plus d'autre choix que de retraiter toujours plus loin vers l'ouest : le 11 novembre 1942, Tobrouk, perdue le 22 janvier 1941 mais reconquise le 21 juin 1942, tombe à nouveau - cette fois définitivement - aux mains des Britanniques. Le 13 décembre, c'est au tour d'El-Agheila, et le 23 janvier 1943, celui de Tripoli.
Dans le même temps, la Luftwaffe, étrillée à Malte et désormais réduite à peau de chagrin, n'a rien pu faire, le 8 novembre, contre les cinq porte-avions, les trois cuirassés et la dizaine de croiseurs mobilisés par les Anglo-Américains pour appuyer leur débarquement en Algérie et au Maroc dans le cadre de l'Operation Torch
Pris en sandwich, ce qui reste du contingent germano-italien n'a eu d'autre choix que de retraiter jusqu'en Tunisie, où il va d'ailleurs recevoir des renforts car Hitler - aussi incroyable cela puisse-t-il sembler - n'a toujours pas renoncé à l'Afrique du Nord qui, il est vrai, peut aussi servir de bouclier contre un éventuel débarquement allié en Italie.
Avec son relief tourmenté, la Tunisie se prête certes mieux que la Libye à des manoeuvres défensives, et entre la Sicile et la Tunisie, il n'y a guère que 200 kilomètres, ce qui - en principe - doit permettre d'acheminer bien plus facilement des renforts par air ou par mer.
Dès le 10 novembre 1942, la Regia Aeronautica s'installe donc à Tunis. A la fin novembre, Allemands et Italiens disposent de cinq divisions sur place. Encore deux mois, et leurs effectifs dépasseront les 100 000 hommes, lesquels vont bîentôt recevoir leurs premiers chars Tiger, dont les 50 tonnes, et le canon de 88mm, vont écraser sans problème la très novice infanterie américaine à la Passe de Kasserine (19 au 25 février 1943).
Ce n'est pourtant qu'un feu de paille...
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